FAIRE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ
UNE PRIORITÉ CONCRÈTE
Pour un revenu subsidiaire sans autre condition que la résidence et l’absence d’un revenu suffisant, octroyé sur simple déclaration sur l’honneur, avec contrôle à postériori.
Le nouveau Front Populaire doit au plus vite se doter d’une mesure simple, concrète, de portée générale de lutte contre la grande pauvreté. Cette mesure doit être la généralisation immédiate d’un revenu suffisant pour tous. L’étape préalable doit être la revalorisation immédiate de tous les minima sociaux à hauteur du seuil de pauvreté retenu. Une fois ceci décidé, il faut une prestation subsidiaire pour que chacun puisse disposer de suite d’un revenu au moins égal à ce minimum retenu
Parce que c’est juste :
Pour une gauche solidaire, une société plus juste est l’objectif premier. Elle doit s’appuyer sur la reconnaissance du droit de chacun à vivre et à vivre décemment. C’est un droit imprescriptible, bâtir une société plus juste passe d’abord par la prise en compte des plus pauvres.
Parce que c’est efficace :
Tous les travaux des sociologues, psychologues et autres « experts » sérieux du social et de la pauvreté convergent pour dire que faire l’aumône ne sert à rien (voire empire la situation), verser un revenu suffisant a des effets vertueux. Dans le premier cas l’argent est dépensé inévitablement pour des satisfactions immédiates (ex. drogues), dans le second cas le pauvre, qui n’est pas plus con que vous et moi, réfléchit à l’utilisation la plus judicieuse. Beaucoup se joue dans la manière de donner, cela passe donc par un renforcement des moyens humains des organismes de sécurité sociale qui doivent retrouver le monopole de cette fonction.
Parce que c’est la condition d’un élargissement du Front Populaire :
Doter notre Front Populaire d’un fort axe de lutte contre la pauvreté permet d’y associer toutes les associations qui oeuvrent sur ce terrain. Par le renforcement de moyens humains de la Sécurité sociale et autres services publics oeuvrant aussi sur cette question, nous redonnerons des couleurs et de la vie à ce que Bourdieu nommait la « main gauche » de l’État.
Parce que cela donnerait à notre rassemblement une dimension morale :
Dernière et pas la moindre des raisons pour se fixer une telle orientation, une telle priorité, en ces heures graves que connaît « la politique » dans ce pays, elle est de nature à remettre de la morale, osons le mot, de la vertu au coeur de la politique de gauche. Je suis persuadé que cela est de nature à redonner des couleurs humaines à la politique des gauches, à renforcer la loyauté et la convivialité qui doit nous unir.
Merci !
Nos rédacteurs sont prévenus.