Pourquoi Facebook ? 22/05/19

Peintre Philomène BB – Brigitte Bernard
50/65 acrylique/collage 2018
Bi – Antarctique ou bipolaire

POURQUOI FACEBOOK ? 22/05/19

Bonjour à tous, mon dernier billet date du 28 février 2019. Avec tous les kilomètres que j’ai mis entre-nous en retournant à Martigues (ville que j’ai habité de 1978 à 1993) et le temps qui s’est écoulé depuis mon précédent billet… il serait tout à fait normal que vous mes amis de Franche-Comté m’ayez oublié, quant à vous amis de Martigues, de Marseille retrouvés depuis peu vous pourriez me croire disparu à nouveau, si vous n’êtes pas « sur Facebook ». En fait je me suis laissé prendre par Facebook, dont j’ai fait mon échappatoire unique. J’ai déjà commis un billet à propos de Facebook le 31 janvier 2019, mais il était plus que temps que je me penche de manière plus critique, sans en perdre la positivité, sur ma pratique sur ce réseau social. J’ai longuement cherché comment organiser ma réflexion, pour tout bêtement en revenir à la trouvaille la plus précieuse de mes diverses formations professionnelles : l’hexamètre de Quintilien, le fameux QQOQCP qui m’a permis de réussir mes examens et de me sortir de bien des situations difficiles, quésako ? (en anglais késako ?.. oui, oui j’ai trouvé sur internet). C’est le sigle pour se souvenir de toutes les bonnes questions à se poser : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Ne me demandez pas pourquoi cet ordre, mais c’est le bon, ma pratique me l’a confirmé. Pourtant dès le premier enseignement sur cet hexamètre, une lettre m’interrogeait. Pourquoi ? le Pourquoi, à la fin ? ne vaut-il pas mieux se poser la question avant de s’embarquer ? Ma pratique m’a aussi donné la réponse, le pourquoi n’est jamais le même à la fin : complété, révisé, totalement modifié… dans ce dernier cas, il ya d’autres questions à ce poser, du genre qu’est-ce qu’on fait là ? (plus familièrement, qu’est-ce que je fous là ?). Dans le cas qui nous intéresse, Facebook, j’ai bien cru qu’à cette question il y avait un risque que la réponse soit que je m’étais égaré. Alors pour en rester à cette étape au problème méthodologique, j’ai résolu de me poser deux fois la question au début et à la fin. Vous avez compris que mon plan sera simple à retenir : je vous propose P1- QQOQCP2

P(1)ourquoi – Facebook ?
Au premier questionnement, ma réponse à la question qui, complète est : pourquoi suis-je allé, pourquoi suis-je sur Facebook ? la réponse est simple, bien que double. La réponse première et la plus sincère est « pour être moins seul/pour me sentir moins seul », je reprends les mots qui sont dans le texte mis en exergue de ce blog. Sans surprise, je crois, mes motivations pour écrire dans ce blog et pour aller sur Facebook sont les mêmes puisque la deuxième est de chercher un moyen de débattre, politique où/et philosophie, ce qui pour moi va de paire. Une fois cette réponse apportée l’hexamètre déroule toute sa logique. Avec Qui se sentir moins seul et débattre, de Quoi nourrir les relations et les débats, le Où nous le verrons n’est pas épuisé par la réponse tautologique, sur Facebook, avec le Quand nous toucherons au coeur du problème qui ira presque juste qu’à la remise en cause complète du Pourquoi, le Comment à cet instant me semble encore énigmatique… enfin nous verrons si le Pourquoi final emporte un choix positif.

Qui – sont mes « amis » sur Facebook ?
Au commencement, il n’y avait pas grand monde. Tous mes enfants (8 dont 7 sur mes livrets de famille, de 3 mères et 2 pères) voilà les premiers visés, puis les amis proches (à condition qu’ils soient sur Facebook), avec le déménagement je vous ai visé vous mes contacts franc-comtois (mais peu d’entre vous sont sur le réseau), les anciens amis du sud-est , vous autres mes nouveaux contacts du coin. Je n’ai pas retrouvé grand monde, mais du lourd, dont toi mon compagnon, mon frère de combat politique et syndical, Bernard Vincent. Les nouveaux contacts du coin… ce fut long . Ce fut donc dur d’atteindre 50 « amis » (« amis » pour amis sur Facebook). De plus au début j’ai pris peur, l’élargissement en gros à mes amis politiques faisait partir dans tous les sens le contenu sur mon fil d’actualité, chacun ayant son centre d’interêt. Avec le mouvement des gilets jaunes, les préoccupations ont convergé, de publications partagées en commentaires, les propositions pour devenir « amis » et mes demandes se sont multipliées, assez vite ils approchèrent puis dépassèrent les 200… A l’approche de chaque centaine j’envisageais de m’arrêter là. Mais comment refuser, comment ne pas se laisser tenter. Mais je m’aperçu que le développement était trop homogène, trop fort contingent de mes camarades du PCF et surtout de mecs. Ce qui me choqua très vite, c’est que les propositions du système étaient quasiment exclusivement masculines, cela se reflétait beaucoup trop dans la composition de mon groupe d’ « amis ». De plus il me fut facile de constater que j’avais trop de profils… disons « lourds » quasiment exclusivement masculin et que l’ouverture sur mon journal venez d’un petit groupe de femmes. A ce niveau je dois dire, qu’ assez vite je me suis fait une « Amie » sur Facebook, je mets un grand A parce que c’est devenue une amitié particulière mais sur Facebook, et sur messagerie électronique, nous ne nous sommes pas rencontrés autrement. Elle avait un profil particulier, elle a découvert mon blog, elle l’a commenté, une confiance s’est établie. De plus par elle mon cercle d’ « amis » s’est élargi dans de nouvelles directions. Mais là il faudra relier cet élargissement au Quoi, donc au Pourquoi. Donc je suis parti à la recherche de femmes, un intérêt genré certes, mais pas sexuel, j’ai toujours indiqué indésirable les propositions pas claires. J’ai continué à accepter les invitations, à faire des proposition, j’ai cherché de nouveaux contenus (cf. le Quoi). Je marche, sûrement, vers les 500 amis.

Quoi – qu’est-ce que je fais sur le réseau, quels contenus j’échange avec mes « amis » ?
En préalable, je dois indiquer que j’y trompe l’ennui, la preuve est dans ma diminution de consommation de thé, ma perception du temps qui passe, j’y reviendrais. Quand ça remplace la télé, cela peut être positif grâce à un contenu plus intéressant, encore qu’un usage intelligent de la télé soit théoriquement possible (avec l’ordinateur, le replay, Arte).
Avec mes enfants je dois indiquer qu’il y a très peu d’échanges, leur pratique sur le réseau est totalement différente de la mienne. Si j’en avais eu la prétention, ce simple fait aurait suffit à me faire renoncer à toute généralisation de ma réflexion et de mon propos. Avec eux mes échanges se limitent à quelques incursions de cinq d’entre eux vers mes centres d’intérêts (politiques, artistiques) et quelques échanges de photos. La plus loin (Canada) et la plus proche (Martigues) sont celles avec qui j’échange le plus, elles sont aussi les plus actives sur ce réseau, au moins sur la partie visible par moi. Il n’en va pas de même avec Messenger que je ne veux pas trop utiliser, sauf avec la « Canadienne », où pour « urgence ». Certains de mes enfants l’utilisent abondamment.

Et avec mes « amis » quels sont les échanges. Ils sont bien-sûr d’abord politiques, nous échangeons des infos, des prises de positions, nos commentaires. Bien sûr il y a un certain entre soi, mais un entre soi ouvert à une certaine diversité, un entre soi bien plus divers que beaucoup de nos réunions. Il faut aussi repousser l’envahissement par les slogans simplistes, la répétition fait, mauvaise, propagande pas argument. La qualité des individus qui composent mon réseau (oui, oui !) garantie un regard interrogé par les opinions autres, même lointaines. Sans compter que je suis honoré d’avoir dans mes « amis » de magnifique archivistes et historiens, je pense à Robert Clément, Jean Pierre Raynaud… qui enrichissent grandement les contenus des échanges.
Il y a toute fois deux défauts qu’il faut signaler à ce stade. Nous les retrouverons plus loin (Quand ?) . Premièrement nous ne sommes pas maîtres du premier tri. Le nouvel algorithme de Facebook à recentrer le fil d’actualité sur nos proches, nos « amis », notamment ceux pour qui nous avons coché « voir en premier » (30 maximum), il n’empêche, c’est lui (l’algorhytme) qui décide en premier. Pour remédier en partie à cela, nous pouvons mettre en place diverses tactique, nous pouvons aller voir directement sur le journal des « amis »… mais au-delà d’un certain nombres nous ne suivons plus et la question du Quand ? porte son ombre sur notre pouvoir, notre liberté.
Ombre plus grande encore si nous examinons le deuxième défaut, qui est aussi une qualité, comme souvent dans nos vies, au-delà du premier tri, il y le second, la profusion rends très difficile les choix. Un clic, est si rapide. Il faut s’organiser avec Facebook il est très difficile de revenir en arrière, on peut certes théoriquement gérer nos publications, mais quand comme moi on clique sans cesse, c’est trop long de revenir en arrière. J’utilise certes à profusion la catégorie « Pour moi uniquement » pour ne pas publier sans lire, pour y revenir, mais si je tarde…. Je n’ai trouvé que très récemment la possibilité d’enregistrer, de créer des collections, je n’ai pas encore assez exploré cette possibilité. Elle va s’avérer d’autant plus nécessaire que le contenu des échanges s’est beaucoup enrichi pour moi. Au départ je n’avais pas prêter attention au fait , qu’avant les mots, le plus souvent, paraissent les images. Illustrations des propos politique, mais parfois belles, drôles… elles ont leur propre valeurs. Elles ont aussi leur importance dans la présentations des « amis » possibles ou déjà là, chacun fait attention à sa photo de profil, à celle de couverture. Par la famille sont arrivées les photos, je pense particulièrement à ma soeur Catherine, mais aussi à celles des petits… là on retrouve le contenu de simples relations. Mais par la photo et grâce aux femmes « amis » les arts plastiques sont arrivés dans mes échanges , merci à Sylvie Sinde en premier, puis à la camarade (comme quoi politique et art peuvent se réunir) Brigitte Bernard qui m’a autorisé à mettre une de ses oeuvres en exergue de cet article. Par ce contenu, j’ai recherché d’autres d’autres « amis », désolé mes amies féministes, tant qu’un logiciel ne me proposera pas l’écriture inclusive, j’y arriverais pas. Grâce aux artistes mon fil d’actualité, mon journal surtout, sont devenus, pour moi déjà, beaucoup plus roboratifs, pour vous aussi mes « amis », je l’espère. La vue est le premier de nos sens je crois, mais l’art plastique n’est pas seule, c’est par un mec, le merveilleux Robert Clément que la poésie fut très vite et régulièrement présente sur mon journal. Et puis il y a la musique, la recherche essentielle de Caroline Mercier et son Linalone, et les simples échanges entre amis, la musique soigne les liens humains.
Je ne veux pas en terminer avec le Quoi, qui nous le voyons s’est enrichi considérablement, sans rappeler, pour ne pas perdre le Pourquoi initial et fondamental, « être moins seul », sur ce réseau nous gardons le contact humain, avec ou sans Messenger, nous échangeons des clins d’oeil, des bonjours, des comment ça va ? comment les jours passent ? qui fond l’ordinaire, le nécessaire des lien humains.

Où – échangeons-nous ?
La réponse n’est pas « sur Facebook »mais : « sur Internet » et aussi sur « Ecran ». Qu’est-ce que change la réponse que je propose, beaucoup je crois. La réflexion sur le Où a des conséquences su le Quand et surtout sur le Comment, que nous aborderons en gardant en tête les deux précisions apportées ici. Il faut ajouter une troisième précision, dont nous pouvons indiquer ici l’importance pour le Quand, sur l’écran de l’ordinateur, pas d’un Smartphone, c’est une garantie de temps de déconnexion… et de civilité une fois sortie de mon antre.

Quand – « suis-je sur Facebook ? »
Il faut d’abord que j’explique les guillemets autour de l’expression consacré « sur Facebook », elle exprime ma distance critique avec l’emploi de cette formule. Elle donne un impression de surface, un peu à l’instar de « surfer sur internet » ou encore de la simple signature sur la page. Si nous voulons conserver l’image de la surface, il faudrait parler d’une surface absorbante liquide ou mole, comme l’eau ou le marécage. Aucune contradiction de principe, le plongeon dans l’eau ou la promenade sur marécage sont pleines de découvertes importantes. Mais il y a des précautions à prendre pour ne pas se noyer ou s’enliser. Quand j’en n’arrive à oublier un rendez-vous, ou pire l’heure du repas, il est temps que je me dise que je me suis éloigné du bord, ou que j’ai plongé trop profond. Il est temps de revenir sur mon quai et de contrôler mes futures incursions. Avant de m’enthousiasmer pour ma récolte de découvertes, il faut que je distingue bien les plantes vénéneuses et les animaux dangereux. Il faut que je me munisse de cartes et d’une boussole pour ne pas me perdre, sans me faire « refiler » des cartes truquées ou des instruments de navigation défectueux.
Cette métaphore filée, il me faut décrire ma situation à ce jour. Je suis sur Facebook des heures d’affilées, 4 à 5 fois par jours. De plus je me refais happer régulièrement, quand je lève la tête de mon travail, quand je pense à une ou un ami dont j’espère un signe, quand je suis à rien faire – et tout le monde sait combien il est important de se réserver des moments où ne rien faire `… Le résultat, si il y avait un compteur totalisant le temps, serait sans doute impressionnant, de l’ordre de 6 à 7 heures, à vue de nez (en l’air) comme on dit. Il est temps que je me reprenne, en plus pour me sentir engagé j’ai informé une amie du fait que je mettrais noir sur blanc, aujourd’hui, mes résolutions. Elles ne valent que pour moi, retraité, isolé et handicapé pour la marche. Chacun doit trouver son chemin dans la « forêt, avec marécages et plans d’eaux », j’enrichie ma métaphore pour m’en souvenir dans les mois à venir. Chacun fait comme il veut et comme il peut, après tout chacun a le droit de vouloir se perdre. Si tel n’est pas votre choix, je crois qu’il est indispensable de se fixer des règles, de se donner des repères.

Aujourd’hui je me lance, il y a de l’arbitraire, même d’un point de vue personnel dans mes choix. Je ferais le bilan après au moins un trimestre d’expérimentation, pas pour abandonner mes bonnes résolutions, mais pour les corriger, à la marge. Je suis toujours dans mon paragraphe sur le Quand, je traiterais d’autres aspects dans le suivant. Je décide donc de me fixer la limite de 2 heures maximum sur Facebook par jour. Deux « mesures » aux marges s’imposent : s’interdire les « visites » impromptues sous des prétextes aussi divers que possiblement illimités, et aussi distinguer le relevé des mail des visites sur Facebook. Ces deux heures je les couplerais avec mes « cérémonies » autour du thé, l’après-midi à 14h et 17h. Ce qui signifie d’abord pas de Facebook avant 14h, j’ai dans ma tête le refrain d’Eddy Mitchell « Pas de boogie boogie après… », c’est sans doute mon inconscient qui m’aide par avance à supporter la rigueur de la résolution. Est-il nécessaire que je précise, si quelqu’un s’invite à boire le thé avec moi, je n’en profite pas pour bousculer la règle, mais, plutôt, pour diminuer mon temps de surf ? oui, c’était nécessaire, c’est fait. Le relevé des mail se fera avec le Thé du réveil (sans toucher aux notifications du réseau) et après les 2 heures sur Facebook (pour jeter les notifications traité sur Facebook).

Comment – j’utilise mon temps de surf et la conservation du contenu de ma pêche
J’ai déjà pris quelques mesures « conservatoires ». Pour jouer sur l’évolution du avec Qui j’échange et sur Quoi. J’ai modifié ma liste des 30 premiers amis à voir. Je n’y ai pas mis les plus proches, que je n’oublierais pas, que j’irais visiter ; ni ceux dont les préoccupations sont similaires aux miennes, politiques notamment. Donc priorité aux artistes, aux nouveaux amis, continuation de la féminisation et recherche assumée de la diversité, voilà le programme entamé depuis quelques jours.
A l’intérieur du temps imparti il ne faudra plus se disperser, passé d’un endroit à l’autre. D’abord déroulé le fil d’actualité, moins de réactions, moins de clics sans doute, mais un maintien de nombreux partages. Dans un deuxième temps seulement les messages, les notifications, toutes, comme cela en retournant voir les mail je pourrais jeter les notifications. J’attendrais la fin de la deuxième heure pour les enregistrements, les éventuelles publications de documents d’abord adressés « à moi uniquement », les suppressions éventuelles, les re publications pour mettre en avant…

Pourquoi ? – au fait pourquoi suis-je sur Facebook ?
Retour en arrière sur les raisons initialement identifiées, puis nous verrons celles qui vont, dorénavant, m’animer, me motiver. Au départ il s’agissait d’être, et/ou me sentir, moins seul ; de trouver à débattre politique/philosophie. Sur le premier point le chemin est ouvert, je veux maintenir le cap, une vraie amitié se cherche je crois, d’autres se sont reformées et j’ai des « amis » Facebook, qui me suivent, me commentent, me donnent une forme de reconnaissance.Je crois qu’il y a de la réciprocité. Bien-sur la rencontre des corps n’est pas au rendez-vous, mais indéniablement je me sens moins seul et je suis moins seul.
Une des premières surprises pour moi, que je n’ai pas assez souligné dans le Quoi, c’est que j’ai trouvé là une grosse source d’informations. Très gros lecteur, consommateur effréné de journaux d’opinions divers (papier, un peu numérique), j’écoute aussi les infos d’Arte, parfois d’autre chaînes télé, de France Culture. Je me croyais informés autant que possible, nourris pour ma réflexion politique et philosophique. En 7 mois d’utilisation de Facebook, j’ai découvert que j’avais des lacunes.
D’abord une lacune dont j’étais conscient, ne travaillant plus, ne fréquentant plus un bar, éloigné presque entièrement de ma famille… j’ai perdu ces dernières années, et plus encore les derniers mois, le lien direct avec « des gens », des « non triés » par des choix communs. Ce qui faisait ma force, je crois, avant, notamment comme animateur ou orateur, c’était le lien que je conservais précautionneusement avec Madame et Monsieur tout le monde. Cette connaissance directe ne saurait être remplacée par la lecture, dont je suis friand, des articles des sociologues et des, bons, journalistes. Sur Facebook, je me suis fait des « liens » avec des « amis » qui ne pensent pas comme moi, plus largement je peux visiter des pages, voir passer sur mon fil des avis qui élargissent ma réflexion. C’est le prolongement du sentiment de se sentir moins seul, c’est le retour dans un monde commun à tous.
Cet apport est renforcé par l’élargissement du nombre de centres d’interêts, comme dans le monde physique quand on s’ouvre au voisin (de logement, de travail, de soins…). Quand j’étais jeunes, trop absorbé par l’activisme politique et conscient du risque de rétrécissement de ma focale, j’avais une discipline de lecture de A à Z de certains journaux ou revues, de lecture des journaux d’opinions différentes des miennes, je lisais le Figaro, les Echos, La Croix, trois très bons journaux par ailleurs, je l’ai toujours dit… Avec l’âge les forces manquent. Sur Facebook, à condition d’élargir le Qui, de faire attention, les sujets, les avis autres débarquent, les autres, en personnes, aussi , peut être me font-ils craindre l’éparpillement, mais ne ferme pas trop vite les écoutilles.
Deux centres d’intérêt ont pris une grande place pour moi sur le réseau. Le premier est la continuation d’une recherche constante depuis mon hospitalisation de 2015, le féminisme, les femmes. Je m’étais alors plongé dans la littérature féministe, notamment les romans, en premier j’ai dévoré toute l’oeuvre des deux soeurs Groult, puis celle de Nancy Huston… Aujourd’hui mes « amies » complètent mon information et font vivre à mes yeux ce mouvement qui aujourd’hui apporte une des rares notes d’optimisme, disons anthropologique, perceptibles. Le second centre d’interêt, que Facebook nourrit, et celui pour l’art notamment les arts plastiques, mais aussi la musique en élargissant mes connaissances (merci, encore, Caroline Mercier et son Linalone), pour la poésie, il n’y a guère que Robert Clément pour assurer.

Pour résumer, j’ai 5, fortes et bonnes, raisons pour continuer à utiliser régulièrement Facebook :
– être moins seul,

– participer au débat politique,
-m’informer plus,
– m’informer particulièrement sur la lutte féministe,
– découvrir et partager de belles oeuvres.

Je n’ai donc que de bonnes raison, à moi de ne pas me noyer, à ne pas gaspiller mon temps et à ne pas en rabattre sur mes autres moyens de satisfaire ma curiosité intellectuelle. A moi, enfin, de garder du temps pour mener à bien mes projets d’écriture, correspondre avec mes ami.e.s… et surtout à moi de rester disponible pour l’imprévu.

Un regret, je n’ai pas trouver à réfléchir, discuter philosophie, avis de recherche !

MERCI, à VOUS MES AMI.E.S FACEBOOK
VOUS MES AUTRES AMI.E.S, PARDON SI JE VOUS ENNUIE…
mais nous sommes, parait-il, plus d’un milliard sur Facebook,
alors je suis sûr, qu’il peut vous être utile de savoir ce qu’on peut bien y faire.