Éloge des amie·e·s rencontré·e·s sur Facebook 6/6/2020
Sur Facebook on peut faire des tas de choses, c’est un outil efficace pour toutes sortes d’activités, disons pour faire court : « intellectuelles ». Mais on va pas se raconter des histoires, toutes les « utilités » de Facebook peuvent se trouver ailleurs sur Internet. Mais si on vient « sur » Facebook, si on y reste, c’est pour être moins seuls, pour créer des liens… pour se faire des ami·e·s. Bien-sûr si je vous dis que j’ai 890 ami·e·s (au compteur sic) vous allez vous moquer de moi et de Facebook (sauf si vous êtes un adepte), et vous aurai en partie raison. Mais, je ne vais pas faire un tri malsain, si quelqu’un·e répondu à mon invitation, c’est que je l’ai apprécié·e pour une raison ou une autre et qu’il a accepté·e. Inversement si j’ai répondu à une invitation, c’est que l’hôte m’a apprécié et je n’ai répondu qu’après une visite à son journal. De plus par une activité important sur ce réseau, par l’évolution de mes centres d’intérêts les « publics »ont changé et évolué avec moi. Au bout du compte, là comme ailleurs on a les ami·e·s qu’on mérite. Quand j’ai débarqué je cherchais à maintenir des liens avec des membres de ma famille et à retrouver des amis de mes années dans la région de Marseille (1975/1993), objectifs partiellement atteints. La surprise fut la création au fil du temps de liens avec des Franc-comtois que je n’avais pas rencontré en 13 années passées dans cette région (2005/2018), sans compter les 8 années de ma jeunesse lycéenne (de la 5° à lettres-sup, 1963/1971). Au long des premiers mois mes centres d’intérêts, sur le réseau se limitaient à l’actualité et la politique. Petit à petit j’ai attaché plus d’importance à l’esthétique et l’éthique, je voulais un journal qui me ressemble.
Assez tôt je me suis fait une amie plus proche, mais assez vite nous nous sommes heurtés pour de sérieuses divergences d’appréciation sur le pays où nous vivons et ses gouvernants, et sa police. J’ai fini par la perdre, je l’ai laissé retourner dans l’anonymat des 800 « amis Facebook » que je ne fais que croiser, il y a une petite centaine avec qui les échanges sont plus fréquents. Mais les lignes bouges. Avant que nous nous éloignons, Sylvie, elle s’appelle Sylvie a beaucoup fait bouger les lignes. Par elles sont arrivé·e·s mes premiers ami·e·s artistes, après ça s’étend… en réseau. Il a fallu du temps pour que je rencontre des poètes. Je me suis aussi décidé à être plus volontariste, j’ai constaté que mes amis étaient à 80% des mecs. Même quand j’invitais une femme militante, j’allais voire sa page elle n’avait en amis que des hommes. A croire que la prise de parole politique des femmes est difficile aussi sur les réseaux. Je n’ai plus accepté que des amies femmes, la proportion d’artistes à augmenter en même temps. J’ai aussi largué quelques amis politiquement « lourds ». J’ai maintenant une cohorte d’ami·e·s dont je suis très fier, qui m’informent sur tout, apportent des points de vue divers et de qualité. Parmi eux je dois saluer la présence de Stéphanie Mesnier-Angeli journaliste du Canard enchaîné et auteur d’une belle et instructive revue de presse quotidienne, de Robert Clément qui écrit encore parfois dans l’Huma, qui est un magnifique archiviste et fait profiter ses amis de tous ses centres d’intérêt, sans oublier qu’à ses heures il est un poète à la nostalgie et à l’espérance très belle.
Merci à tous, merci, merci et ne me lâcher pas, même si certains d’entre vous seront déboussolés par mes choix qui, pour certains sont déjà l’oeuvre mais vont être amplifié.
1 – J’ai décidé de me faire plaisir, par la découvert, la lecture et le partage de textes poétiques, c’est dorénavant ma principale occupation sur le réseau.
2 – Pour ce qui est de l’art plastique, il y a trop d’images sur Facebook et je suis trop inculte. Je me contenterais de relayer le travail de mes deux amies martégales : Marguerite Nadal et Cathy Raissiguier. Eve Eden est un cas à part, elle allie les mots à beaucoup de ses images que j’adore, il y a encore Mohamed alaoui m hamedi qui souvent me bouleverse… ce sera tout à part des coups de coeur comme cet incroyable travail de Arianne Clément sur les personnes âgées.
3 – Il n’y a pas de plaisir sans musique, alors au gré de mes rencontres…
4 – J’ai décidé de me mettre en retrait de la politique. Facebook sera moins relai d’infos pour moi, je privilégie l’Huma et Mediapart. Surtout je ne me ferais plus relai d’infos et de prises de positions. Bien-sût je continuerais à publier la revue de presse de Stéphanie et la couverture de l’Huma chaque jour.
5 – Par contre j’utiliserai Facebook pour relayer le contenu de mon blog, et les axes de travail que je me suis donné : mieux comprendre les mécanismes d’exploitation et de disqualification des femmes, mieux comprendre ma vie notamment au travers de cet axe mais pas seulement, creuser la question de la vieillesse et de l’existence ou non d’une cause des vieux, enfin je m’accrocherais de manière militante (ça sera la seule cause pour laquelle je sortirais du bois à chaque fois) à la question de la pauvreté et notamment de la nécessité d’un Revenu Minimum Unique, à ne pas confondre avec le mirage d’un Revenu Universel.
Voilà mon programme pour les années à venir, il a de quoi faire, de quoi rêver encore. Et la vie commence, chaque jour à nouveau, comme à chaque naissance d’un petit humain.
Merci !
Nos rédacteurs sont prévenus.