Place Jean-Jaurès
I
La guerre n’était pas encore là
Nous nous sommes retrouvés
Oubliés nos discordes
Cette place portait bien son nom
La guerre menaçait sur Bagdad
Nous la dénoncions avec les mêmes mots
La même horreur
La guerre détruisait un pays
Nous étions encore là
Demain allions nous retourner
A nos discordes nos démissions ?
Si peu « d’humains »
Pour dire non à la guerre
Si peu de constance après
Pour éviter que demain…
II
Notre défaite vient de loin
Des « beaufs » avaient signé une pétition
Pour qu’il n’y ait pas de banc
Pour nos frères arabes
Ils furent les plus forts
Et les soirs de « fêtes »
Il fallait consommer pour s’asseoir
Et chaque jour de bons français
Péroraient en buvant le pastis
Alors que nos frères arabes étaient délogés
III
Pourtant le goût de la bière bien fraîche
Après un dur travail
Ce soleil là-haut
Le plus beau des réverbères
Le cri des mouettes
Assis à la terrasse d’un café
Je rêve d’un monde plus doux
Pour tous
Je rêve d’un rassemblement
Qui ne serait pas sans lendemains
Merci !
Nos rédacteurs sont prévenus.