J’ai rejoint mes oiseaux…
La leçon de Mr Sécu
Martigues le 18 Décembre 2018
C’est le premier billet de mon Blog écrit depuis mon retour à Martigues. Les mouettes, qui décorent mon site depuis son ouverture, m’indiquaient le chemin pour réaliser mon rêve de retour au milieu de l’eau et des oiseaux. C’est aussi dans cette ville que j’ai souffert pendant 15 ans à la sécu entre décomptes à remplir, archives à classer, à protéger du vol (c’est une autre histoire, l’affaire Lucet, je vous la raconterais peut-être un jour). Dans cette ville de très nombreux gilets jaunes ont manifesté et ils campent de l’autre côté du canal. Le gouvernement prétend leur faire des cadeaux, mais en fait il prend l’argent dans leur poche, parce que la Sécu, c’est à eux, c’est à nous
La leçon de Mr Sécu :
révision de vocabulaire
Beaucoup d’entre vous mélangent certaines notions élémentaires aussi vous m’apprendrez ce qui suit, interro écrite en fin de semaine, pour vous faciliter le travail j’ai mis en gras les expressions dont il faut absolument retenir la définition :
Le salaire, est ce que doit payer l’employeur pour disposer de votre force de travail.
Il est composé du salaire direct, ce qui vous est versé et dont vous pouvez disposer, ce qui est une façon de parler déjà douteuse, parce que vos dépenses pour une grande partie vous sont de suite imposées par les nécessités de la vie courante.
Pour le reste de votre salaire, ne parlez plus de salaire indirect, on croirait que vous allez en disposer plus tard, mais dîtes salaire socialisé parce qu’il est de suite réinvestit via la Sécurité sociale : il sert à vous assurer contre les risques de la vie, vous et vos ayant-droits, mais aussi de suite à faire vivre tous les services publics liés à la Sécurité sociale, à payer les retraites de vos aînés, pour la vôtre ce sera, ou ce sont les cotisations des générations qui vous suivent qui permettront ou permettent de payer vos retraites. Votre salaire socialisé n’est pas celui qu’on appelle brut, puisqu’il faut y rajouter les cotisation dîtes patronales à tort puisqu’elle font aussi parti à parte entière de ce qui est socialisé de votre travail pour faire vivre notre sécurité sociale.
Ne parlez surtout pas de coût du travail. Le travail n’est pas un coût, puisqu’il est source de richesses, ce que le travailleur produit. Ce produit l’employeur en est devenu propriétaire en achetant votre force de travail. C’est grâce à cette propriété qu’il peut faire des bénéfices et accroître son capital. C’est la propriété du produit du travail qui est l’enjeu de la lutte de classes, avec celui des conditions de production et de la nature de ce qui est produit.
Le travailleur qui touche un salaire net de 1200 euros, génère 22% de cotisations sociales dîtes salariales, 42% de cotisations dîtes à tort patronales. Sur sa fiche de paie le salaire brut est de 1541 euros, mais en fait l’employeur paye pour lui 2192 euro de salaire total (parfois appelé le super brut).
La diminution ou la suppression de cotisations sociales, revient à diminuer les droits des travailleurs : droit à la santé, droit à la retraite, droit à faire famille. La revendication qui doit être portée est donc celle de l’augmentation du salaire total.
Quel différence entre l’impôt et la cotisation sociale ? L’impôt n’est pas de l’argent socialisé directement, mais de l’argent versé à l’Etat qui détermine ce qu’il en fait, la constitution interdit l’affectation directe de l’impôt à telle ou telle dépense.
Enfin dernières notions à retenir pour aujourd’hui, la Sécurité sociale fut fondée en 1945 sur le principe d’un financement total par la cotisation sociale, ce financement justifiait la gestion par les cotisant eux mêmes, ce qu’on appelle la démocratie sociale. Nous demandons le retour à ces principes et donc l’élection par les assurés de leurs administrateurs siégeant dans des conseils redevenant de vrais conseils d’administration.
Merci !
Nos rédacteurs sont prévenus.