Blasphème
Un soir dans ma télé
j’ai vu des hommes à qui l’on montrait
le nom de Dieu dans les nuages
Il n’y avait rien d’écrit dans les nuages
Pourtant j’ai rêvé…
Souvent le nez en l’air
Pour regarder passer les nuages
J’ai rêvé je me suis envolé
Mais je n’ai pas rencontré Allah
Ni Yahvé ni Jesus…
Seulement le souvenir de beaux visages
D’hommes et de femmes de chair et de sang
Avec les yeux limpides des fois
Mystérieux parfois mais vivants
Et les reflets merveilleux changeants
D’une terre où vivre et aimer
J’ai vu mes frères lever le nez
Il ont cru au miracle hélas
Ce n’était qu’un vilain mirage
Le nom de Dieu illusion
Et on leur cache leurs femmes
Si belles
Parce-qu’aucun Dieu ne les as faîtes
Je relèverais le nez je voyagerai
Avec le nuage qui passe
Et qui s’en ira saluer
Mes frères et mes soeurs d’Algérie
Il leur dira ; La terre peut être si belle
Qu’Allah et dieu le Père
Le crucifié et le dieu vivant
Peuvent aller se faire voir ailleurs
Tant que nos femmes seront si belles
Et qu’elles se montreront pour leur plaisir
Oh le joli blasphème
Dire je vous aime
A toutes les femmes
Pour mieux aimer encore
Celle qui nous choisit
Faux prophètes vos vieilles histoires
N’ont rien à voir avec l’histoire vraie des peuples
Ni de ce côté-ci de la Méditerranée ni de l’autre
Iman et Monseigneur ne savent
les belles histoires d’amour
Qui font notre Histoire
Laissez nous vivre !
Laissez le soleil chauffer nos peaux
Et celles de nos soeurs
Laissez nos femmes nos soeurs
Décidaient de leurs vies de leurs corps
Je lèverai encore le nez
Pour regarder les nuages
Les étoiles le soleil
Et je n’oublierai pas
De regarder le sol où je marche
Le corps de la femme qui passe
Les beaux yeux que je croise
Et ceux qui sont fidèles
Je lèverai le nez
Pour regarder les nuages
Les étoiles le soleil
Et je n’oublierai pas non plus vos sales gueules
Qui me menacent et qui menacent mon frère
Ma soeur surtout
Et dans mes rêves je n’oublierai pas
De rêver d’un monde
Ou vous iriez définitivement prêcher dans le désert
Merci !
Nos rédacteurs sont prévenus.